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X 4900

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X 4900
Description de cette image, également commentée ci-après
L'automoteur X 4907 rénové TER Haute-Normandie en gare de Trouville - Deauville en 2005.
Identification
Exploitant(s) SNCF Basse-Normandie, Haute-Normandie
Désignation X 4901/2 à X 4925/6
Surnom EAD ou Caravelles
Motorisation Diesel
Composition 3 caisses (M+R+M)
Couplage UM 3 entre eux et avec X 4300 à X 4750
Concepteur Bureau d'études SNCF
Commande 13
Construction 13
Constructeur(s) ANF Industries 1975 - 1977
Mise en service 22 mai 1975
Effectif 0
Service commercial 1975 à 2016
Retrait 13 décembre 2016
Affectation TER
caractéristiques techniques des rames
Type Rame d'origine Rame modernisée
Longueur :
Masse :
62,230 m
103,8 t
64,230 m
?
Caractéristiques techniques
Écartement standard (1 435 mm)
Carburant gazole
Moteur thermique Saurer S1 DHR
Puissance 2 X 330 kW
à 1550 tr/min
Transmission Hydraulique Voith T 420 R
Puissance continue 590 kW
Capacité en carburant 2 X 800 L
Largeur 2,888 m
Hauteur 3,740 m
Empattement 15,200 m
Bogies 6
Empattement du bogie 2,500 m
Diamètre des roues Ø860
Places assises 141 pl.
Vitesse maximale 140 km/h

[1],[2],[3],[4]

Les X 4900 sont une petite série de treize autorails tricaisses (deux motrices encadrant une remorque), cinquième et dernière série de la famille surnommée « Caravelles » dans l'ordre des numérotations. Ils appartiennent au parc moteur de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui les classifie dans les éléments automoteurs diesel.

Ils ont circulé en service commercial sur le réseau ferroviaire français (sud-est et Normandie principalement) de 1975 à 2016. Deux rames sont préservées.

Histoire et description

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Caractéristiques techniques

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X 4918 en livrée d'origine, ayant inspiré la livrée Bleu d'Auvergne.

Dès 1964, soit un an après la sortie des premiers X 4300, la possibilité d'obtenir des rames de plus grande capacité, de plus grande puissance et roulant plus vite en associant deux motrices d'EAD encadrant une remorque est évoquée[5].

Le projet se concrétise avec la commande auprès d'ANF Industries, en 1973-1975, des treize rames de X 4900 mises en service entre et [6]. Ces autorails sont dérivés des X 4630 avec qui ils partagent les mêmes moteurs Saurer de 330 kW ainsi qu'une boîte de vitesses hydraulique Voith pour chaque moteur. Schématiquement, la rame est composée de deux motrices de X 4630 encadrant une remorque pourvue d'une intercirculation à chacune de ses extrémités. En raison de cette configuration, leur puissance massique est améliorée de près de 20 % par rapport aux X 4630 et leur vitesse maximale portée à 140 km/h comme pour les X 4750 contre 120 km/h (X 4300, X 4500 et X 4630)[7].

Configuration d'origine

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L'aménagement intérieur marque une rupture par rapport aux autres séries de Caravelles ; il se caractérise par une nette amélioration du confort des passagers avec l'abandon des banquettes en seconde classe (cinq places de front) au profit de sièges individuels (quatre places de front). Un X 4900 ainsi configuré offre une capacité de 154 places assises dont 32 en première classe[8].

L'esthétique est différente des autres autorails avec une livrée bleue (bleu anglais 208), blanche (blanc grisâtre TGV 708) et grise (gris argent 806) à leur livraison, découpe de peinture ensuite reprise sur les X 2100 ainsi que sur les X 2800 et Z 7100 rénovés[9].

Rénovation

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Les dix automoteurs appartenant à la Haute-Normandie font l'objet d'une rénovation lourde sur le modèle des X 4750. les faces frontales des rames, rallongées de 0,50 m, sont radicalement modifiées et reçoivent un bouclier ; le poste de conduite est réaménagé. Les suspensions sont modifiées pour tenir compte de l'augmentation de masse qui en découle. Les espaces voyageurs sont réaménagés en classe unique avec remplacement des sièges sur le modèle de ceux des Z 23500, création d'un espace bar, d'un emplacement pour suspendre quatre vélos, installation d'un système de vidéosurveillance[10].

Les trois éléments du parc TER Basse-Normandie bénéficient au début des années 2000 d'une révision générale à la suite de laquelle ils conservent leur livrée d'origine sans être rénovés comme les dix autres unités de la série[10].

Services assurés

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Lignes parcourues par les X 4900 (en gras, les dépôts titulaires)[11].

Bien que la numérotation des X 4900 suive dans l'ordre numérique celle des X 4750, ils sont mis en service deux ans avant ces derniers.

Les six premiers engins de la série sont affectés au dépôt de Marseille-Blancarde, en remplacement des autorails X 2400 et X 2800 sur la relation Marseille - Briançon. En 1975, l'essai d'un X 4900 a lieu sur Grenoble - Veynes. Leur puissance supérieure est très appréciée sur les services voyageurs des lignes à fort profil des Alpes du Sud dont la relation Marseille - Briançon, mais ils circulent aussi durant un été sur la relation Marseille - Grenoble via Veynes sur la ligne des Alpes. Les sept autres engins de la série sont attribués au dépôt de Sotteville-lès-Rouen[12].

Le ont lieu des cérémonies pour la célébration du centenaire de la ligne de Veynes à Briançon avec la circulation d'un train spécial Veynes - Briançon - Veynes, tracté par la locomotive à vapeur 141 R 1187 (série 141 R), avec le baptême de l'autorail triple X 4901/2 « Ville de Veynes », tête de la série X 4900[13],[14].

En Normandie, les X 4900 circulent souvent accouplés aux automoteurs X 4500 et X 4750 autour de Caen, Rouen et Le Mans jusqu'à Rennes et Tours, dans la limite de sept caisse maximum. Le reste de la série rejoint ses consœurs à Sotteville après l'arrivée des BB 67400 au service TER. Malgré l'arrivée des X 72500 et surtout des X 73500, les X 4900 continuent de rouler en complément des nouveaux automoteurs, en particulier sur Rouen - Dieppe. Les X 76500 livrés en 2004 circulent entre Caen et Rouen aux côtés des X 4900.

En Haute-Normandie, la livraison des Régiolis entraîne directement la radiation des X 4900. En Basse-Normandie, ils sont évincés par des X 72500 eux-mêmes remplacés par les Régiolis[15]. Les deux dernières rames de la série sont radiées le .

Au cours de leur existence, seuls deux dépôts entretiennent les X 4900 : Marseille-Blancarde et Sotteville-lès-Rouen. Les six premières rames de la série sont réceptionnées à Marseille-Blancadre de mai à . Les sept exemplaires suivants sont réceptionnés de à par Sotteville-lès-Rouen. En , les unités marseillaises rejoignent celles de Sotteville et le parc n'évolue plus jusqu'à la radiation en 2016. Les engins marseillais sont les seuls à être dotés de chasse-pierres sur l'avant du bogie.

État du matériel au
Numéro de rame Mise en service Radiation Livrée Dépôt Baptême
(date)
X4901+XR8901+X4902 TER / Veynes
()
X4903+XR8902+X4904 TER / Manosque
()
X4905+XR8903+X4906 TER /
X4907+XR8904+X4908 TER /
X4909+XR8905+X4910 TER /
X4911+XR8906+X4912 TER /
X4913+XR8907+X4914 TER /
X4915+XR8908+X4916 TER /
X4917+XR8909+X4918 TER /
X4919+XR8910+X4920 TER / Sotteville
le report sur Z 9605
X4921+XR8911+X4922 TER /
X4923+XR8912+X4924 TER /
X4925+XR8913+X4926 TER /

Préservation

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X 4903/4 à Gap (août 2021).

La rame X 4903 + XR 8902 + X 4904 est sauvegardée par l'Association du Train Touristique du Centre-Var à Besse-sur-Issole[16]. Cette rame a retrouvé une décoration proche de la livrée d'origine à l'occasion du tournage de la saison 3 de la série Riviera. Elle a également servi de décors pour une séquence de Plus belle la vie et de la mini-série Ils étaient dix.

La rame X 4911 + XR 8906 + X 4912 est préservée par la même association[16].

Cet autorail a été reproduit à l'échelle HO par la firme Jouef dans ses configuration et livrée d'origine.

Notes et références

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  1. Defrance 1969
  2. Redoutey 2007, p. 293
  3. Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
  4. Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
  5. Constant 2003, p. 62.
  6. Constant 2003, p. 62-63.
  7. Constant 2003, p. 64.
  8. Constant 2003, p. 63.
  9. Constant 2003, p. 63-64.
  10. a et b Marc Carémantrant, « La Haute-Normandie modernise ses X 4900 », Rail Passion, no 68,‎ , p. 16-18.
  11. Constant 2003, p. 65.
  12. Constant 2003, p. 64-65.
  13. édition des Hautes-Alpes du journal Le Dauphiné-Libéré du 14 juillet 1975.
  14. « Veynes-Briançon : vapeur pour le centenaire », La Vie du rail, no 1509,‎ .
  15. Bernard Collardey, « Les EAD normands ont jeté l'éponge », sur Rail Passion, (consulté le ).
  16. a et b « Trois nouveaux autorails rejoignent le parc préservé par l'association », sur Train touristique du Centre-Var (consulté le )

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bernard Collardey, « Les X 4900, les plus puissants de la galaxie des Caravelles », Rail Passion, no 14 hors-série « Les Caravelles, une invincible armada »,‎ , p. 52-55.
  • Olivier Constant, Le Train, no 21 hors-série « Les autorails unifiés - tome 5 : les EAD 2e partie »,  .
  • Olivier Constant, « Les X 4901 à 4926 - des AED de plus grande capacité », dans Encyclopédie du matériel moteur SNCF (Supplément à la revue « Le Train »), t. 4 : Les autorails des années 1950 à nos jours (2e partie), Publitrains, , 98 p. (ISSN 1267-5008), p. 62-65. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969 et réédition 1978.
  • Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3).
  • « Les éléments automoteurs triples de 660 KW (900 ch), série X 4900 », La Vie du rail, no 1502,‎ , p. 10-15.

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Articles connexes

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Liens externes

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